Détour/raccourci obligé ! (Venezuela & Caraïbes)

Publié le par Antoinette et Jean-Ga

Salut la famille et les potes !

Cela fait maintenant plusieurs semaines que nous n’avons pas écrit sur notre blog… Nous sommes passés par des hauts et des bas, une réelle montagne russe ! Tout a commencé à Carthagène, en Colombie, où nous sommes arrivés avec de grands espoirs, en pensant que ça ne devait pas être si difficile de trouver un bateau vers les Caraïbes… Et pourtant : pendant deux semaines, on est allés à la marina tous les jours, pour parler aux gens, pour se renseigner. On a vite compris que 95% des bateaux se rendaient au Panama… et qu’il n’y avait que peu de gens qui allaient dans notre direction, à cause des vents et des courants peu favorables. Un jour, on nous disait qu’un tel allait peut-être en Martinique, et puis le lendemain on apprenait qu’en fait il y allait en avion, ou qu’il ne partait que dans un mois, etc ! On est donc passés par des hauts et des bas. Heureusement, Carthagène est une ville magnifique dont on a bien pu profiter !

Carthagène et notre QG à la marina
Carthagène et notre QG à la marina

Carthagène et notre QG à la marina

A la fin de nos deux semaines à Carthagène, s’est posée une grande question : Venezuela, ou pas Venezuela ? Les Vénézuéliens que nous avions rencontrés jusque-là nous avaient tous dit que le pays était devenu trop dangereux, même pour les locaux. Plusieurs personnes nous ont dit que de toute façon, la frontière était fermée. Après plusieurs jours d’indécision, on a donc décidé de réserver un billet d’avion pour aller jusque Grenade (où le capitaine d’un catamaran était prêt à nous prendre avec lui jusqu’en Angleterre). On était donc assez dégoûtés de devoir prendre un avion pour aller aux Caraïbes, qui paraissaient si proches.

Nous nous sommes rendus à Medellin, d’où notre avion devait partir. Après quelques jours à Medellin, et juste quand on s’était faits à l’idée de prendre un avion, une autre mauvaise nouvelle est tombée : suite à une nouvelle loi américaine, on n’allait pas pouvoir prendre notre avion qui passait par les Etats-Unis, à cause du visa iranien qu’on avait dans notre passeport ! Après des coups de téléphone à l’ambassade et à la compagnie aérienne, nous avons pu annuler notre billet d’avion… Du coup, s’est reposée la grande question : Venezuela ou pas Venezuela ? Après plusieurs contacts avec des locaux et des agences de voyage au Venezuela, on a décidé de prendre nos sacs à dos jusqu’à la frontière et voir si on pouvait la traverser !

C’est ainsi que nous sommes arrivés au Venezuela (oui, la frontière soi-disant fermée ne l’était pas ce jour-là…), un pays surprenant, où des gens charmants vivent aujourd’hui dans des conditions assez difficiles. En plus d’une inflation galopante, ils doivent faire des files tous les jours, pour acheter du pain, des billets de bus, pour retirer de l’argent (maximum 4000 bolivares par jour, c’est-à-dire 4 dollars US), etc etc etc ! On s’est baladé dans des supermarchés où il n’y avait que des balais et des pots de sauce soja (disposés de manière à faire semblant que les étagères étaient remplies)... Peu de gens osent sortir la nuit dans les grandes villes, où l’insécurité n’a fait qu’augmenter ces dernières années et ces derniers mois. Pourtant, les Vénézuéliens restent dignes, touchants et très souriants. Malheureusement, nous avons rapidement traversé le pays – d’abord par manque de temps, et aussi parce que tout le monde nous avait dit de ne pas y rester trop longtemps (parce que l’inflation est telle que les touristes blancs au Venezuela se baladent avec des dollars US plein les poches, et sont donc une belle cible pour les voleurs).

Mais nous étions bien préparés : avec des trous dans nos t-shirts puants, nos sacs à dos poussiéreux, et on a même fait exprès de ne pas se laver avant de rentrer dans le pays ! Comme on nous avait dit que les policiers volaient souvent les dollars US des touristes aux checkpoints, nos euros et nos dollars US étaient cousus dans les ourlets de nos shorts ! C’est ainsi qu’on a gentiment traversé le pays en utilisant les bus publics. Le taux de change du marché noir étant à 1000 bolivares pour 1 dollar US, nous avons payé 7,50 dollars pour traverser tout le pays ! On s’est même offert des chambres doubles dans les hôtels, qui ont coûté entre 3 et 4 dollars...

Nous n'avons malheureusement pas pris beaucoup de photos du Venezuela, mais en voici pour vous donner une petite idée des conséquences d'une inflation galopante, qui diminue la valeur de la monnaie locale, chaque jour...

1° Notre hotel à 4 dollars la nuit ; 2° Jean-Ga qui tient l'équivalent de 10 euros en main ; 3° L'équivalent de 3 euros en bolivares!
1° Notre hotel à 4 dollars la nuit ; 2° Jean-Ga qui tient l'équivalent de 10 euros en main ; 3° L'équivalent de 3 euros en bolivares!
1° Notre hotel à 4 dollars la nuit ; 2° Jean-Ga qui tient l'équivalent de 10 euros en main ; 3° L'équivalent de 3 euros en bolivares!

1° Notre hotel à 4 dollars la nuit ; 2° Jean-Ga qui tient l'équivalent de 10 euros en main ; 3° L'équivalent de 3 euros en bolivares!

Arrivés de l’autre côté du pays, à Tucupita, nous avons trouvé un bateau pour aller jusqu’à l’île de Trinidad ! Nous étions 20 passagers dans un petit bateau de quelques mètres affrontant des grosses vagues ; une aventure réjouissante !

La traversée en bateau vers Trinidad
La traversée en bateau vers Trinidad

La traversée en bateau vers Trinidad

A Trinidad, nous avons été sous le choc : des noirs, qui parlent anglais, avec un accent caribéen, et qui écoutent tous du reggae (oui, même les officiers de l’immigration) ! Le changement était radical, et l’environnement n’avait plus rien à voir avec l’Amérique latine. Ca y est, nous étions arrivés dans les Caraïbes ! Nous sommes directement allés jusqu’à Port d’Espagne, la capitale de Trinidad et Tobago. Nous avons fait du couchsurfing avec un allemand super sympa, Charly, qui nous a hébergés dans sa belle maison.

Les Trinidadiens qui jouent au cricket - l'architecture coloniale à Port d'Espagne - et un bon diner avec notre ami Charly !
Les Trinidadiens qui jouent au cricket - l'architecture coloniale à Port d'Espagne - et un bon diner avec notre ami Charly !
Les Trinidadiens qui jouent au cricket - l'architecture coloniale à Port d'Espagne - et un bon diner avec notre ami Charly !
Les Trinidadiens qui jouent au cricket - l'architecture coloniale à Port d'Espagne - et un bon diner avec notre ami Charly !

Les Trinidadiens qui jouent au cricket - l'architecture coloniale à Port d'Espagne - et un bon diner avec notre ami Charly !

Puisque nous étions toujours en contact avec Andrew, le capitaine du catamaran qui nous attendait à Grenade, nous avons activement cherché un bateau qui pourrait nous amener de Trinidad jusqu’à Grenade. Tous les jours, nous nous rendions donc aux quatre différentes marinas de Trinidad ! Le matin du quatrième jour, à notre grande surprise, un capitaine avec qui nous nous étions bien entendus nous annonce qu’il a changé ses plans, qu’il part le lendemain matin pour Grenade, et qu’il va nous prendre avec lui! On saute de joie, et on court prendre nos sacs. On passe une superbe journée de navigation avec Sven, notre capitaine sud-africain, et Martha, une équipière britannique, sur le Phoenix, un magnifique voilier de 72 pieds appartenant à Manuel, un riche Portugais, hyper sympa, aussi à bord ! Non seulement on n'a aucun problème avec les pirates (qui sont malheureusement assez actifs entre Trinidad et Grenade), mais en plus : on voit des dauphins !!! On bosse dur sur le bateau pour mériter notre passage – et on passe un super moment avec Sven, Martha et Manuel, en naviguant vers la belle Grenade.

Sur le Phoenix
Sur le Phoenix
Sur le Phoenix
Sur le Phoenix
Sur le Phoenix
Sur le Phoenix
Sur le Phoenix
Sur le Phoenix
Sur le Phoenix
Sur le Phoenix
Sur le Phoenix
Sur le Phoenix
Sur le Phoenix

Sur le Phoenix

Arrivés à Grenade, nous prenons contact avec notre nouveau capitaine, Andrew, un Zimbabwéen avec qui nous allons aller jusqu’à Saint Martin – et l’Angleterre si tout va bien ! Son bateau appelé « Hapicat », un catamaran de 39 pieds (12 mètres), n’est certainement pas aussi luxueux que le Phoenix, mais il est bien solide et il vient de faire ses preuves en traversant l’Atlantique en partant d’Afrique du sud. Andrew est absolument charmant, et on s’entend déjà très bien. Toute la mer des Caraïbes nous attend !

Notre nouveau bateau, prêt à aller en Martinique puis à Saint Martin!
Notre nouveau bateau, prêt à aller en Martinique puis à Saint Martin!
Notre nouveau bateau, prêt à aller en Martinique puis à Saint Martin!

Notre nouveau bateau, prêt à aller en Martinique puis à Saint Martin!

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