L'Iran en trilogie : Tome 1
*** On est vraiment désolés d’avoir mis tellement de temps à poster nos articles sur la fin de la Turquie et l’Iran, mais l’hébergeur de notre blog et beaucoup d’autres sites étaient bloqués en Iran et au Turkménistan ! De plus, notre tablette nous empêche d’installer des portails libres (pour accéder librement aux sites bloqués) – mort à Windows, Ubuntu vaincra ! ***
Cette fois ça y est, on est en Iran, après un passage de frontière qui ressemblait plus à une formalité qu’autre chose. Comme le couchsurfing est techniquement illégal en Iran, nous appellerons tous nos hôtes couchsurfing « Ali », et ne mettrons pas de photos des moments qu’on a passés avec eux (pourtant très agréables) – simplement pour leur éviter des ennuis.
Trois choses nous frappent dès notre arrivée : (1) le traffic est encore plus sauvage qu’en Turquie ; (2) il y a très peu d’enfants dans les rues (les Iraniens ont en moyenne 1 ou 2 enfants) ; (3) de nombreux Iraniens parlent anglais ! Alors qu’il fait 45°, longs pantalons et longues manches sont de rigueur, et Antoinette doit porter le voile. On arrive aussi dans un pays où il est interdit de prendre des photos de tout type d’infrastructure (ni train, port, gare, bâtiment gouvernemental ou militaire, …) - ça limite donc les photos qu’on a pu prendre !
Nous sommes donc arrivés à Tabriz, au nord-ouest de l’Iran, où nous avons été accueillis par Ali et sa femme. On passe deux jours à Tabriz où on s’entend super bien avec notre hôte. On passe une soirée chez un ami à lui avec d’autres voyageurs, à danser et à boire… du thé ! Très vite, on a expérimenté la gentillesse extraordinaire des Iraniens – puisque, à peine arrivés, le voisin du dessous monte pour nous offrir à manger et un parfait inconnu passe 4h à nous faire visiter toute la ville!
Visite de Tabriz et de son bazaar avec notre nouvel ami iranien
Le lendemain, on prend le bus pour Téhéran. La ville est immense : près de 15 millions d’habitants ; et une des villes les plus polluées du monde. Comme c’est le ramadan, il est interdit de boire et de manger dans la rue – et acheter à manger est parfois difficile. Pour l’anecdote, si un Iranien est pris à manger/boire dans la rue, il encourt 70 coups de fouet (mais cette loi est rarement appliquée). A Téhéran, les femmes ne portent plus des chadors noirs : elles ont développé un sens de la mode assez poussé, et portent des vêtements très élégants, avec des voiles de couleurs poussés jusqu’à l’arrière de la tête. Elles sont aussi très (très) nombreuses à avoir recours à la chirurgie esthétique, et portent souvent énormément de maquillage.
Ici, nous sommes accueillis par… Ali. Comme tous les Iraniens rencontrés, il est hyper sympa et se coupe en quatre pour que notre séjour se passe parfaitement. Lors de notre premier soir à Téhéran, notre hôte nous amène à la Milad Tower de Téhéran, qui ressemble à Disney Land ! Si vous pensez que l’Iran est un pays austère, vous pouvez regarder les photos suivantes !
La fête d'Iftar à la Milad Tower
Le lendemain, on doit aller à l’ambassade de Belgique à Téhéran pour avoir des documents qu’il nous faut pour recevoir le visa chinois. Sur place, parce que le grand-père d’Antoinette était diplomate à Téhéran avant la révolution, on rencontre l’ambassadeur qui nous invite à sa résidence pour qu’on puisse voir la résidence ou les grands parents d’Antoinette ont vécu il y a 40 ans !
On a également pris le temps de visiter les différents palais de Téhéran, l’ancienne résidence du Shah, dont l’architecture est complètement différente de ce qu’on a pu voir en Turquie.
Visite des palais de Téhéran et du bazaar (et du metro où il y a des wagons réservés aux femmes)
Les iraniens ont une grande culture du pique-nique ! Dès que l’occasion se présente ils embarquent tout le matériel dans leur voiture et passent la soirée dans les parcs à faire des bbq et du volley-ball. On a donc passé la majorité de nos soirées avec des Iraniens à l’extérieur à profiter de la fraicheur du soir et du fait que quand le soleil est couché… on peut manger !
Après plusieurs jours à Téhéran, on prend le bus vers Kashan, on où s’arrête pour la journée. On visite la ville avec un ami iranien !
Visite de Kashan
On reprend le bus vers Ispahan, et on arrive chez notre nouvel hôte Ali, qui vit avec sa femme et deux garçons. On visite la ville le lendemain, et on tombe complètement sous le charme ! Voyez plutôt…
Ispahan et ses ponts sur la rivière (malheureusement asséchée en été)
On est ensuite accueillis par un autre hôte, Ali, qui vit avec sa femme. Ils nous font goûter tous les meilleurs plats iraniens ! Le lendemain, on visite une des églises arméniennes d’Ispahan, et de fil en aiguille, on est invités dans la famille de la femme d’Ali, où la mère est en train de fabriquer un tapis ! Elle nous explique donc toute la fabrication d’un tapis, et on comprend mieux pourquoi c’est si cher !
Eglise arménienne d'Ispahan et tapis en cours de fabrication
La famille décide soudainement d’aller camper pendant deux jours ! On est embarqués dans l’aventure, avec notre tente l’insubmersible (et oui, on l’a toujours) ! Ces moments sont inoubliables et on en garde de supers souvenirs.
Après notre retour de deux jours de camping, on entame notre descente vers Shiraz, infos à suivre !
